La construction d'un bâtiment pour la polyclinique à Uvira, en République démocratique du Congo (RDC). FEPADE
La province de Sud Kivu a été le théâtre de nombreux conflits ethniques et belliqueux, et reste encore la province de l'est du pays où les groupes armés sont les plus actifs. Dans cette région de la RDC, les conflits armés sont marqués par de graves violations des droits de l'homme.
La FEPADE compte actuellement deux polycliniques médicales modernes (Uvira et Fizi) qui travaillent à l'amélioration des soins de santé à Sud Kivu, toutes deux ayant pour objectif de promouvoir la coordination à l'échelle provinciale et nationale, afin de répondre aux besoins prioritaires liés à la santé.

RÉSUMÉ NARRATIF
Sud Kivu fait face à de grands défis dans le domaine de la santé de la population, la situation étant extrêmement grave au sein des territoires d'Uvira et de Fizi.
Dans la province de Sud Kivu, la situation sanitaire et nutritionnelle se caractérise par :
- Une malnutrition aiguë liée à la pauvreté qui touche de nombreux enfants : Ainsi, 7,4 % des enfants de la province de Sud Kivu naissent avec une insuffisance pondérale et 55 % des enfants de moins de 5 ans connaissent des retards de croissance sévères et chroniques, ces chiffres dépassant les moyennes nationales.
- Une mortalité infantile et infanto-juvénile qui se maintient à un niveau plus élevé que dans l'ensemble du pays. L'état nutritionnel critique des enfants en est responsable. L'accès limité de la population à l'eau potable renforce la progression des maladies transmises par l'eau et, par conséquent, de forts taux de mortalité et de morbidité. Enfin, l'absence d'assainissement et de sanitaires permettant d'évacuer les excréments augmentent également la propagation des maladies infectieuses et notamment celles diarrhéiques, l'une des principales causes de mortalité infantile.
- Le territoire Fizi souffre d'une pénurie de personnel et d'un manque d'infrastructures de santé : Regroupant 487 935 habitants, le territoire de Fizi ne compte guère que 12 médecins et 98 infirmières pour prodiguer des soins. L'autre facteur prépondérant, responsable de la mortalité de la population, est l'accès aux services de santé. En effet, seuls 35,9 % des foyers se trouvent dans un rayon de 15 km d'un centre de santé ou de polycliniques.
- La santé maternelle rencontre de graves difficultés, la mortalité maternelle restant donc critique. Outre l'accès insuffisant aux services de santé, plus de 88 % des femmes affirment avoir des problèmes financiers et de transport pour accéder au traitement et 25 % des femmes ne reçoivent pas de soins par interdiction du conjoint. En RDC, 549 femmes perdent la vie pour 100 000 naissances.
La FEPADE compte actuellement deux polycliniques médicales modernes (Uvira et Fizi) qui travaillent à l'amélioration des soins de santé à Sud Kivu, toutes deux ayant pour objectif de promouvoir la coordination à l'échelle provinciale et nationale, afin de répondre aux besoins prioritaires liés à la santé de la population la plus vulnérable.
D'autre part, la question fondamentale repose sur la durabilité du fonctionnement de ces deux centres de santé, de manière à apporter des soins gratuits à la population ou à un coût limité et accessible. Ces deux polycliniques médicales, bien que fonctionnelles et opérationnelles, sont confrontées à un défi de taille susceptible d'entraver leurs actions en faveur de la population : Le problème est que les services médicaux ne sont plus capables d'assumer les charges, de garantir l'acquisition régulière de drogues ainsi que la rémunération du personnel médical. Aucune solution idéale n'est envisagée face à cette préoccupation grandissante qui s'inscrit dans la durée.
Pour des raisons stratégiques, l'association FEPADE appuie ce projet de construction d'un bâtiment pour la polyclinique à Uvira, dans la province de Sud Kivu, à l'est de la RDC.