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Aide aux médicaments, équipement sanitaire de soins palliatifs au Cameroun et fonctionnement / formation Paliativos Sin Fronteras (PSF), Cameroun

Au Cameroun, les soins palliatifs sont un besoin urgent mais ces derniers sont loin d'être développés. Et, il n'y a pas la moindre trace de sensibilité à ce sujet.
Le projet vise principalement à progresser vers une mort digne de la personne, sans douleur ni souffrance, car ces malades meurent souvent en criant de douleur, isolés dans leur paillotte de terre, allongés sur un lit inconfortable et entourés de centaines de mouches. Pour retrouver leur dignité en tant que personnes à l'approche de la mort, il faut entre autres avoir une connaissance bien particulière des soins palliatifs de la douleur. Pour ce faire, le personnel local doit être formé et un pavillon spécifique de soins palliatifs doit être ouvert.


RÉSUMÉ NARRATIF

Paliativos Sin Fronteras travaille en collaboration avec deux centres sanitaires comptant près de 110 patients qui souffrent de cancer terminal, de sida terminal, d'insuffisance cardiaque et d'insuffisance rénale avancée, ces dernières étant résistantes au traitement. Il faut savoir qu'au Cameroun, il n'existe qu'un appareil de dialyse payant. Personne n'a donc réellement accès à ce traitement.

Les logements ne remplissent pas les conditions qui permettent de soigner ces malades. Ils sont dépourvus d'eau courante et potable, et n'offrent aucun service. Seuls des toilettes sont installés à l'extérieur.
Depuis avril 2012, PSF travaille à la mise en place d'une assistance palliative dans deux centres au Cameroun : Le centre de santé de Bikop avec une aide à domicile et à l'hospitalisation générale et l'Hôpital San Martin de Porres avec une unité spécifique de soins palliatifs depuis avril 2014.

Le personnel a déjà été formé et les premiers soins ont pu être prodigués aux malades. Mais le malade qui se trouve en soins palliatifs est un malade chronique qui requiert normalement des soins sur plusieurs mois. Cependant, l'absence de ressources économiques de la population ne facilite pas l'accès à ce type de soins.

PSF a pour principal objectif d'offrir aux personnes une mort digne et sans douleur ni souffrance. Pour y parvenir, à Yaoundé, une unité de soins palliatifs a été ouverte et met à disposition 10 lits.

En outre, afin d'établir des diagnostics précis des maladies, il est indispensable d'acheter un échographe portable. Étant donné la capacité de mobilité des malades palliatifs faible voire nulle, l'échographe est le seul instrument utile à l'élaboration de diagnostics, que ce soit à domicile ou au centre de santé, au chevet du malade.

Le personnel sanitaire est formé depuis déjà plusieurs années. À cet effet, en 2013, PSF a édité son propre guide ainsi que deux petits manuels en français : « Comment aider le malade en phase terminale ? » et « Travail en équipe. Son rôle majeur dans les soins palliatifs ». De plus, afin d'ouvrir la voie aux soins palliatifs pédiatriques, 30 livres de médicine pédiatrique ont été achetés. Ils offriront une aide précieuse à la formation du personnel sanitaire et aux associations de malades.